L'EuroCity Bruxelles - Paris s'arrêtera aussi à Creil et à Aulnoye-Aymeries
Dans moins d’un mois sera lancée la liaison OUIGO Train Classique / EuroCity entre Bruxelles-Midi et Paris-Nord. En plus de l’arrêt à Mons, il est également prévu, selon nos informations, que ce train s’arrête également dans les gares de Creil et Aulnoye-Aymeries.
Bonne nouvelle pour de nombreux voyageurs : il semble se confirmer, selon nos informations, que le nouvel EuroCity (/ OUIGO Train Classique) entre Bruxelles-Midi et Paris-Nord s’arrêtant à Mons (Belgique) et qui va circuler trois fois par jour à partir de décembre prochain, fera aussi arrêt en gares de Aulnoye-Aymeries et Creil (France), avant d’arriver à Paris-Nord, après environ trois heures de trajet.
Initialement, la nouvelle liaison devait circuler cinq fois par jour, selon la demande aux autorités françaises et belges dans le courant 2023. Oubliez Schaerbeek, Bruxelles-Central et Bruxelles-Nord : Bruxelles-Midi semble être gardée comme gare de départ et terminus dans la capitale belge.
D’autres détails circulent, même si cela apparaît sans grande surprise : les billets, qui à priori seront à prix raisonnable (OUIGO Train Classique est une offre à bas coût de la SNCF, distincte des trains à grande vitesse, et visant à proposer des voyages abordables sur des trajets classiques), seront à réservation obligatoire, comme c’était déjà le cas pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques où la SNCB faisait circuler seule des services de manière quotidienne, entre un et deux aller-retours par jour.
On peut supposer que les horaires qui seront gardés sont les deux trains quotidiens de l’été dernier, en plus de rajouter un départ de Bruxelles en fin de journée et un départ de Paris le matin (il fallait attendre midi pour le premier train Paris - Bruxelles).
Selon notre source fiable, SNCF (OUIGO) et SNCB vont annoncer le nouveau service permanent le 3 décembre prochain avec plus de détails, mais “il ne sera pas lancé le 15 décembre (exactement), probablement le 18.”
Edit du 26/11 : le train sera lancé le 19 décembre.
Théoriquement, il ne sera pas possible de vendre des billets de Paris-Nord vers Creil et inversement, à cause de la proximité des deux gares. Entre Bruxelles-Midi et Mons, il est plus que probable que cela soit la même chose mais en raison du monopole de la SNCB et de la liaison vers Paris qui n’entre pas dans le Contrat de service public, vu que le service est “open-access”, aux propres risques des deux sociétés ferroviaires.
Matériel belge
Côté matériel, il ne change pas par rapport à juillet dernier avec des rames composées de voitures i11. Trois sont attribuées à la liaison Bruxelles - Paris avec des autocollants aux couleurs OUIGO : deux en service commercial et la troisième, de réserve en Belgique, prête à être déployée si nécessaire.
Ces trois rames ne peuvent pas être assignées sur d’autres liaisons et ne sont pas autorisées aux Pays-Bas. Selon la demande initiale de l’année dernière, le service devait comporter 600 à 700 places assises, soit au minimum 8 voitures.
Pour la locomotive, il s’agira d’une série 18 de Siemens car dix des 96 de la flotte sont autorisées à franchir la frontière franco-belge.
De plus, lors des premiers services commerciaux entre Bruxelles et Paris l’été dernier, un arrêt technique à Aulnoye-Aymeries était nécessaire pour changer de conducteur. À partir de décembre, l’arrêt y sera toujours effectué, mais uniquement commercial, car les conducteurs SNCB seront désormais autorisés jusqu’à Paris-Nord.
Il semble d’ailleurs que les conducteurs SNCF seront également autorisés dans l’autre sens jusque Bruxelles-Midi, des conducteurs français ayant durant la semaine écoulée fait du repérage (ou études) sur d’autres lignes en cas de déviation prévue (voire imprévue). En mars prochain, il est d’ailleurs prévu que des services soient déviés entre Bruxelles-Midi et Aulnoye-Aymeries via Luttre.
Pour le personnel français, il s’agit du personnel issu de la filiale Trains Spéciaux de la SNCF et non pas de la filiale OUIGO Vitesse Classique (OSLO), comme c’est le cas sur les autres trains de cette gamme.
Des points qui ont bloqué
Mais selon différentes sources, plusieurs points semblent avoir bloqué : l’accès avec le pass Interrail à ce train, car aucun OUIGO Grande Vitesse comme Train Classique n’accepte ce pass qui permet de voyager moins cher en Europe ; mais également les réservations car la SNCF prône un tout à la réservation tandis que la SNCB voudrait que le placement reste libre, comme dans tous les autres trains où elle est opératrice.
L’idée en tout cas derrière cette liaison est de trouver une solution pérenne et relativement moins chère que les trains à grande vitesse entre Bruxelles et Paris de la SNCF (TGV inOui) ou Eurostar qui peuvent voir leurs prix exploser, ou moins encombrante que les nombreuses correspondances (à Maubeuge ou Lille par exemple) pour ceux qui veulent rester dans un budget raisonnable pour voyager. Cela concurrencera aussi directement les bus de Flixbus et Blablacar qui circulent par la route entre les deux capitales pour des prix réduits.
La question restera de savoir si à l’approche du lancement du premier train classique “pérenne” EuroCity entre Bruxelles et Paris, le manque à gagner sera déjà présent, car monsieur et madame tout le monde a déjà réservé leurs vacances de fin d’année et laisser que deux semaines (si cela se vérifie) à la réservation peut déjà être l’échec assuré.
Nos différentes questions à plusieurs parties incluses dans le nouveau service commercial sont restées sans réponse.
Mise à jour du 26 novembre :
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