Velvet, nouveau nom du projet Proxima, sur l'axe LGV Atlantique pour 2028
En un an, la société ferroviaire française Proxima a passé des étapes importantes sur le chemin de son lancement, trouvant un investisseur et commandant 12 Alstom Avelia Horizon. Ce 1er juillet, la société souhaitant concurrencer la SNCF sur l’Axe Atlantique entre Paris-Montparnasse et Bordeaux entre-autres dès 2028, a dévoilé son nouveau nom : Velvet, ainsi que sa vision d’une nouvelle expérience de voyage à grande vitesse. Alors que les voitures passagers sont en cours de construction, l’une des deux premières motrices de test a déjà pointé le bout de son nez.
Des couleurs violettes et vertes et un nouveau nom : Velvet. Il s’agit du branding de Proxima, une des sociétés privées de trains à grande vitesse amenées à lancer des liaisons ferroviaires en concurrence avec la SNCF dans les années à venir.
Tandis que d’autres sociétés seront présentes sur les axes Paris - Marseille, Paris - Lille ou Paris - Strasbourg, l’ambition pour Velvet est de se lancer au départ de Paris-Montparnasse sur l’Axe Atlantique, vers Nantes, Angers, Rennes ou encore Bordeaux, à partir de 2028.
Nouvelle façon de voyager
”Avec la marque Velvet, nous souhaitons réinventer le voyage à grande vitesse. Le nom Velvet évoque la vitesse et la douceur. Notre objectif est d’offrir du choix aux voyageurs entre la façade Atlantique et Paris. Nous voulons avant tout favoriser le développement du report modal de la voiture, du bus ou de l’avion vers le train, et la décarbonation du transport”, déclare Rachel Picard, Présidente et co-fondatrice de Velvet.
“Plus de places, plus de choix, une nouvelle façon de voyager” semble être le mot d’ordre pour la société “à taille humaine” et à flotte homogène, basée sur trois fondamentaux : la différence de la nouveauté, le plaisir du voyage partagé entre satisfaction, confort et bien-être ainsi que la simplicité et la facilité pour l’expérience client.
Avec son lancement dans quelques années, Velvet veut offrir à terme 10 millions de sièges par an “pour répondre à la pénurie de places actuelle et à la croissance exponentielle de la demande : depuis la fin du COVID, la demande de mobilité entre les grandes villes françaises, déjà très présente, s’est accélérée. Le besoin d’une transition vers des transports plus durables tels que le train à grande vitesse ne s’est jamais autant fait sentir. Pourtant, l’offre actuelle répond insuffisamment à ce besoin. On estime déjà à 15% le nombre de voyageurs qui restent à quai, leur laissant pour seule alternative leur voiture ou un autre moyen de transport. Si rien n’est fait, cette proportion atteindra 25% en 2030.”
“L’ouverture à la concurrence progresse en France, et Velvet en est une illustration concrète tout comme la mise en service depuis [dimanche 29 juin] de la première ligne de TER régionale concurrentielle entre Marseille, Toulon et Nice. Je l’ai toujours défendue, d’abord comme Vice-Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et aujourd’hui comme Ministre des Transports. Face à une demande ferroviaire en forte croissance, elle permet d’enrichir l’offre, d’optimiser les prix et de proposer une véritable diversité d’expériences de voyage, un enjeu essentiel pour améliorer la qualité de service aux usagers, fil rouge de mon action”, commente Philippe Tabarot, le Ministre français des Transports.
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Étape importante
Concrètement, la société Velvet, financée par Antin Infrastructure Partners à hauteur d’un milliard d’euros, a été fondée par Rachel Picard et Timothy Jackson, deux personnes très expérimentées dans le domaine ferroviaire. Elle a passé en septembre une commande ferme de 12 trains Alstom Avelia Horizon, le même modèle que les TGV-M de la SNCF.
Le 1er juillet est un cap important pour le projet, devenant progressivement une réalité, avec la sortie de l’usine Alstom de Belfort d’une des deux motrices du train qui circulera à l’essai dès 2026. La production des voitures voyageurs est en cours sur le site Alstom de La Rochelle.
“Aujourd’hui nous franchissons une étape industrielle importante dans le projet Velvet, avec le démarrage de la production des premières voitures passagers sur le site de La Rochelle, conformément au planning. Nous sommes fiers d’accompagner les équipes Velvet avec un train à grande vitesse à la pointe de la technologie, qui apportera confort et accessibilité pour ses voyageurs”, ajoute Frédéric Wiscart, Président d’Alstom France.
Velvet contribuera par ailleurs chaque année à hauteur de 200 millions d’euros pour “l’entretien et modernisation de l’infrastructure ferroviaire et des gares SNCF par le biais des péages et redevances.” Velvet et ses partenaires industriels devraient créer par ailleurs “des centaines de nouveaux emplois en France, au cœur des territoires.”
De plus, l’atelier de maintenance de Marcheprime, construit par Lisea et dans lequel Alstom assurera la maintenance des trains, va poser sa première pierre dans les prochaines semaines.
“La logique partenariale est au cœur de Velvet et c’est ce qui fait sa réussite. Je n’ai jamais vu un projet ferroviaire avancer aussi rapidement : imaginez, il y a un an nous venions de lever les fonds et les trains sont désormais en production. Agiles, innovants, créatifs, nous travaillons main dans la main avec Alstom comme une seule équipe et c’est ce qui nous permet d’aller vite tout en étant différent de ce que le marché propose aujourd’hui”, déclare Tim Jackson, Directeur du développement et co-fondateur de Velvet.
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